Ce n’est pas du yoga, ni de la gymnastique, même si cela y ressemble beaucoup. L’idée « révolutionnaire » de la neuroposture est que l’on peut régler bien des problèmes de santé en se tenant correctement.
Ce concept médical a été inventé par un médecin généraliste strasbourgeois, le Dr Jean-Pierre Schwenck, il y a une vingtaine d’années. Cette technique, il l’a d’abord expérimentée sur lui-même suite à un grave souci de santé, puis l’a pratiquée sur ses patients. Qui eux-mêmes ont créé une association pour promouvoir cette méthode, nommée « Vivre sans douleur ».
C’est ainsi que plusieurs groupes se sont développés dans la région de Saverne, dont deux sous la houlette d’Eliane Senentz. « Beaucoup de problèmes de tension musculaire sont dus à des faux mouvements, et nous apprenons aux personnes qui suivent nos ateliers à prendre les bonnes postures », explique le vice-président de « Vivre sans douleur », André Fougerousse, professeur de chimie à la retraite et ancien doyen de la faculté de chimie de Strasbourg.
Marcher pieds nus
Parmi les principes de base de la neuroposture, une certaine façon de marcher. Il s’agit de dérouler ses pieds en s’appuyant sur les talons et en gardant les jambes aussi raides que possible. Avec comme souci de faire peser au maximum son poids sur ses deux pieds à plat. Et pour appliquer ce précepte, les chaussures plates sont recommandées et les talons bannis ! Et le must serait de marcher pieds nus le plus souvent possible.
En ligne de mire également, la position assise, qui telle qu’elle est pratiquée serait source de problèmes de toutes sortes. « Nous travaillons aussi la respiration lorsque nous faisons les mouvements au sol », commente Eliane Senentz. Autre conseil, se débarrasser de son coussin et dormir à plat. On l’aura compris, le but est d’éviter d’imposer au corps des contraintes extérieures.
L’association « Vivre sans douleur », dont le siège est à Wattwiller, organise régulièrement des conférences et des séminaires pour les professionnels de la santé et le grand public. Sans oublier les ateliers où chacun peut s’essayer à ces nouvelles postures et se faire sa propre opinion.
Simone Giedinger
Source : © Dernières Nouvelles D’alsace, Jeudi 9 Juin 2011